Blog pour toutes et tous relatant les événements sur la vie du village de Lesdins

vendredi 29 avril 2016

Roman

Journée de chamaillerie à Lesdins

Episode n° 18

Le chantage d'Albéric oblige le chanoine, sur son lit de douleur, à accepter les conditions posées par le rebouteux, à savoir  lui verser la quête du dimanche de la fête de la moisson.
Albéric ne boude pas son plaisir et commence par donner ses ordres.
- Fernande, fais-moi chauffer un chaudron d'eau ...
Puis il se tourne vers papa :
- j'aurais b'soin de ta ceinture de flanelle ... !
Papa s'exécute et dénoue l'étoffe qui lui sert à maintenir ses reins.
Le rebouteux trempe le bout des doigts dans le chaudron
- c'est peut-être un peu chaud ...  mais ça ira.
Il y jette une poignée de racines, puis la ceinture de flanelle. A présent, se penchant vers le prélat dont le visage est blême, il lui dit
- maintenant j'vais m'occuper du genou ... et lâches moi cette statue d' sainte vierge.
Albéric sort de sa musette son bâton anti-douleur (du frêne), l'insère entre les dents du chanoine.
Papa et Robert sont chargés d'immobiliser l'homme d'église, pesant chacun de tout son poids sur les épaules du prélat.
Albéric
- tout le monde est prêt ..... ?    attention .....!
D'un geste aussi rapide que précis, il remet le genou en place. Le blessé n'a rien senti.
Le rebouteux se retourne vers Ernestine et Fernande
- prenez la ceinture de flanelle et saucissonnez le genou du chanoine.
Ma grand-mère sort son épingle à nourrice pour fixer définitivement le bandage.
Le chanoine
- mais c'est trop chaud ..!
Albéric
- arrêtes d' faire ta nunuche, c'est grâce à l' chaleur que les racines de nénuphars agissent sur tes tendons. Il te faut résister jusqu'à complet refroidissement. Si c'est trop chaud, appelles à l'aide el' sainte vierge .....
Avant de quitter la pièce, le rebouteux prescrit pendant quinze jours un cataplasme de racines de nénuphars.
Pendant la convalescence du chanoine, au petit Lesdins les drames se succèdent. Plusieurs noyades, deux suicides et un meurtre. Pour le prélat, pas de doute. L'origine de toutes ces malédictions, c'est une punition divine qui remonte à l'inauguration du souterrain lorsque l'empereur Napoléon 1er avait refusé que le canal et le souterrain soient bénis.

jeudi 28 avril 2016

Compte rendu du Conseil Municipal

  COMPTE RENDU DE LA REUNION DE CONSEIL MUNICIPAL                                                
      DU LUNDI 18 AVRIL 2016 EN PRESENCE DU MAIRE ET DE 14 CONSEILLERS

L’ordre du jour portait sur :

·         L’approbation du Compte de Gestion 2015 par le percepteur,  une délibération a été votée POUR à l’unanimité.

·         L’approbation du Compte Administratif 2015, une délibération a été votée POUR à l’unanimité.

·         Affectation du résultat 2015 : une délibération a été votée POUR à l’unanimité.

·         Vote du Budget Primitif 2016, le C.C.A.S (Centre Communal d’Action Sociale) fait désormais partie du budget « Fêtes et Cérémonies ».

·         Vote des taxes locales 2016 : PAS D’AUGMENTATION PREVUE pour la commune de LESDINS, vote à l’unanimité.

  TABLEAU DES TAUX D’IMPOSITION DES TAXES DIRECTES LOCALES POUR 2016

                                  NATIONAL         DEPARTEMENTAL            LESDINS
Taxe Habitation          24.19                   25.25                             17.50
Taxe Foncière             20.52                   21.61                             19.10
Taxe (non bâti)           49.15                   31.82                             32.00

·         Création d’emploi pour un adjoint administratif, de 17H30. Délibération votée à l’unanimité.

·         Avis sur la fusion de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin et de la Communauté de communes du canton de Saint-Simon, le Conseil Municipal a voté avec un résultat de : 7 voix POUR, 2 voix CONTRE, 6 abstentions.

·         QUESTIONS DIVERSES : coup de balai brosse à donner sur le terrain de tennis.
Devis en attente pour les travaux de la salle des fêtes.


                                PROCHAINE REUNION JEUDI 12 MAI 2016

mardi 26 avril 2016

Le prochain spectacle de l'Association PROVI'DANCE


Roman

Journée de chamaillerie à Lesdins

Episode n° 17

Après ce repas dominical bien arrosé, le chanoine a du mal à mettre un pied devant l'autre sans tituber. Sa servante Fernande prend le prélat par le bras. Celui-ci refuse catégoriquement et prétend gravir seul les quelques marches qui mènent à sa chambre.
A mi-parcours il perd l'équilibre et se retrouve au sol, l'aumusse et la soutane déchirées. Sur les tomettes froides du presbytère, l'homme d'église est allongé, grimaçant, sans pouvoir se relever. C'est chez papa et maman que Fernande se précipite, nous sommes ses proches voisins.
Papa et mon grand frère Robert emboîtent le pas de la servante pour porter secours au pauvre ecclésiastique. Pendant ce temps, maman me demande d'alerter grand-mère. C'est un peu la référence dans le village pour les gros "bobos".
Devant le chanoine qui sans cesse en appelle au seigneur pour apaiser sa douleur, ma grand-mère soulève la soutane et s'écrie :
- eh ben .... le genou est drôlement enflé ... !
Elle l'entoure de ses mains chaudes.
- ce n'est pas une simple entorse .... votre genou est déboîté...  je suis impuissante ... seul Albéric Marcellin, le rebouteux du patelin, pourra vous soulager en remettant votre rotule en place. Ce n'est pas un croyant, plutôt un infidèle, mais je connais Albéric depuis mon enfance. Il soulage même les animaux de la ferme. C'est sa grand-mère qui lui a transmis ce don. C'est un marginal. Tout le monde l'appelle le grand roux par rapport à sa chevelure et à ses tâches de rousseur,  le dos voûté pour avoir grandi trop vite, mais faites moi confiance chanoine, je vais le faire venir et il vous remettra vite  sur pieds. Il faudra boucher vos oreilles car son langage est digne de tous les charretiers de la terre.
Quand le grand roux arrive dans la pièce où le chanoine est toujours gémissant, il y a là mon père, mon frère Robert, Fernande la servante, plus ma grand-mère Ernestine.
Le rebouteux se poste aux pieds du lit. Fernande fait apparaître le genou meurtri. De ses yeux ronds, il fixe la blessure sans dire un mot. Le temps semble s'être arrêté. Les secondes durent une éternité. Mon père se risque à rompre le silence
- Albéric, qu'est-ce-que t' en penses ...?
- laisse-moi réfléchir ....!
- mais ça fait déjà une demie heure que tu n'as rien dit, rien fait ...!
- j'ai b'soin de me concentrer, c'est l' première fois que j'vais mettre un curé sur pattes... ..  Mille bon dieu, bon dieu ..... il s'est drôlement arrangé, il a l' rotule à l' verticale.
Le prélat, le visage pâle, serre contre lui une petite statuette de la vierge l'implorant de lui venir en aide.
Albéric :
- curé, ch'est pas l' peine de prier, el sainte vierge n'y pourra rien. Aujourd'hui, el' bon dieu, ch'est m'y qui va t' soulager ......
Excédée par ces propos, Ernestine ma grand-mère l'apostrophe :
- ça suffit maintenant, tu soignes le chanoine.
Albéric :
- en plus ch'est un chanoine, une grosse huile du bon dieu. J'veux bien l' soigner mais il devra m' verser la plus grosse quête, ch'el du dimanche d' el fête d' el moisson.
Ernestine, ma grand-mère :
- mais c'est du chantage ....

dimanche 24 avril 2016

Rencontre matinale

Monsieur Jean-Marie BERTIN m'envoyé un email avec ces photos, il a eu la belle surprise de croiser un chevreuil ce dimanche matin dans la rue de Picardie, au niveau du Noirieu. Je tenais également à vous faire profiter de ce beau spectacle



samedi 23 avril 2016

Pot de départ de la secrétaire Christelle NIMAIL

Christelle NIMAIL, secrétaire titulaire depuis 2006 dans notre commune, quitte ses fonctions pour une opportunité à la Communauté d'Agglomération de Saint-Quentin.
La municipalité tenait à lui témoigner toute son affection et c'est donc en présence de plusieurs membres du Conseil Municipal (d'autres retenus par leur travail), mais aussi des employés communaux, du Club du 3ème âge et de lesdinois très proches de Christelle que ce pot de départ fut organisé.
Fabien BLONDEL lors de son discours a rappelé le grand professionnalisme de Christelle et lui a souhaité une très bonne continuation. André WERBROUCK, doyen du conseil municipal a tenu aussi à dire quelques mots.
Christelle a remercié tous ceux qui étaient présents et qui avaient participé financièrement aux multiples cadeaux qu'elle a pu recevoir.
Coraline HENOCQUE secrétaire titulaire à mi-temps passera donc à temps complet dès le 1er mai.


















vendredi 22 avril 2016

Roman

Journée de chamaillerie à Lesdins

Episode n° 16

Par ce jeudi ensoleillé, le catéchisme a lieu à l'extérieur, sous les tilleuls. Je m'étais promise de poser une question à l'abbé Bernardo, mais lorsque le prêtre est apparu, nous avons tous remarqué qu'il avait abandonné son chapeau pour un couvre-chef un peu bizarre, une sorte de cube avec au centre un pompon. En outre, il avait sur les épaules une cape fermée par de multiples boutons.
Pour taire notre étonnement, l'abbé nous informe qui'il vient d'être nommé chanoine et arbore ses nouveaux vêtements d'ecclésiastique. Toute l'après-midi fut consacrée aux différentes tenues que l'église offre à ses serviteurs jusqu'au pape, habillé de blanc. Mais il nous rassure : "vous pourrez toujours m'appeler monsieur l'abbé, ou Bernardo ou chanoine".
En Italie, le prêtre est invité à prendre le déjeuner chez l'habitant seulement après les processions, en l'honneur du saint qui protège la bourgade. A Lesdins l'usage veut que le curé, après l'office, soit invité à déjeuner dans une famille de croyant.
L'homme d'église se plie volontiers à cette tradition. Ce dimanche, c'est chez l'ancien premier magistrat qu'il arrive pour partager le repas dominical. Celui-ci l'accueil d'un air jovial :
-  on va fêter votre nomination de chanoine  ... c'est un don du ciel, il fait si beau que nous allons déjeuner dehors.
Le chanoine félicite la maîtresse de maison pour sa jolie table avec au centre un énorme bouquet.
En entendant le ruissellement du cours d'eau qui serpente dans le jardin en fleurs, le chanoine ne peut s'empêcher de faire remarquer à ses hôtes que le paradis doit ressembler à cela.
Comme pour s'excuser la maîtresse de maison interpelle le chanoine :
- j'ai fait simple, il n'y aura qu'un seul plat et des fruits.
Le chanoine
- ce sera très bien.
Lorsque le plat arrive, sa surprise est telle qu'il s'écrie :
- mon dieu ... ! les fameuses spaghettis de Bruccio di la Pasta ..., mon village natal. On y fabrique les plus longues spaghettis d'Italie que les habitants déposent sur des tréteaux pour les sécher par le vent du sud qui s'engouffre dans la rue principale. Toute la bourgade est plongée dans une bonne odeur de pâtisserie. On vient de loin pour acheter les meilleurs pâtes au monde.
Et le chanoine de s'interroger :
- mais comment ces pâtes vous sont parvenues ... ?
Monsieur le maire
- dans ma longue carrière d'élu, lors d'échanges, j'ai eu l'occasion de rencontrer le truculent maire de Bruccio qui ne faisait que vanter la spécialité de sa commune. Je m'en suis souvenu et je l'ai contacté. Il m'a fait parvenir un colis des délicieuses spaghettis que vous raffolez.
Le chanoine a fait honneur au plat, arrosé au chianti bien frais et aussi aux figues rôties flambées au grappa de moséco.
Le chanoine :
" Je me devais de respecter la tradition locale et d'accepter le pousse-café, une vieille gnôle de prune de quarante d'âge. Maintenant j'ai besoin d'une bonne sieste. Monsieur le Maire décide de me raccompagner au presbytère à bord de son tilbury".
Devant la porte de son habitation, le chanoine peine. D'abord il se trompe de clés, en met une autre à l'envers, puis finalement frappe. C'est Fernande sa servante qui vient ouvrir
- mais chanoine, vous êtes "pompette", saoul ...!
- non, non, j'ai juste fait honneur au déjeuner. Dieu me le pardonnera ...
-

mardi 19 avril 2016

Prochaine manifestation du Comité des Fêtes


Un logo pour l'école


Le Regroupement Scolaire a désormais son logo tampon. L'équipe des enseignants ont proposé un concours interne aux enfants de l'école sur le thème "Imaginez un logo pour votre école".
A la découverte de leurs oeuvres, les enseignants ont trouvé des éléments intéressants dans plusieurs de leurs dessins.
Plutôt que de ne choisir qu'un seul dessin, ils ont préféré sélectionner des fragments de dessins dans plusieurs classes : le bonhomme réalisé par la classe maternelle, la voiture, le  crayon et les lignes d'écriture par les classes élémentaires. 



Roman

Journée de chamaillerie à Lesdins

Episode n° 15

Ce soir avant de m'endormir, je suis surprise de ne pas entendre les choucas. Est-ce le vent qui s'engouffre dans les persiennes qui couvre leurs cris ? Comme tous les enfants du village, j'ai du mal à trouver le sommeil. J'ai hâte de connaître la suite de l'histoire du père Miclou et sa traversée de la forêt des monstrosiaskis.
Au petit matin, la première chose que je fais, c'est de regarder par la fenêtre pour observer les choucas qui protège notre église des chauves-souris. J'ai beau scruter le ciel, je ne vois pas d'oiseaux virevoltant autour du clocher. Juste en face de chez nous il y a l'épicerie de Jeanne. C'est là que Lucette et Gérard me rejoignent pour parcourir ensemble le chemin qui nous mène à l'école. En attendant,  je regarde à travers la vitre les sucres d'orge et les bâtons de réglisse qui nous font tant envie, nous les enfants.
Lucette et Gérard ont remarqué, eux aussi,  que le ciel est vide des oiseaux qui font la fierté de Firmin le sacristain. Sous le préau c'est le silence. Chacun attend avec impatience et anxiété la suite du récit. Le père Miclou commence
 " c'est grâce à Slotti, un bûcheron bienveillant qui nous a guidé pour rejoindre en vie les rives du Danube, nous évitant ainsi de rencontrer les monstres et les esprits maléfiques. Slotti connaît la forêt par coeur. Sur le chemin il m'a montré les arbres à éviter pour la construction navale. Du doigt il me désigne un géant à l'écorce recouverte d'une mousse rosée. C'est là que se nichent les dangereux rouwskis et pour répondre à la petite Léontine, j'affirme que ceux-ci sont déjà au petit Lesdins. D'ailleurs les enfants, vous avez remarqué que les choucas ont quitté le clocher sentant la présence de leur pire ennemi, les rouwskis qui se trouvent le long des berges du canal. Pour en être certain, j'ai passé une journée entière à observer chaque péniche et je me suis aperçu que le gouvernail de certaines embarcations avaient été construites en bois du sapirus polonus le nom scientifique de l'arbre à la mousse rosée. C'est par là que les rouwskis sont arrivés au petit Lesdins. Alors les enfants n'allez plus sur les berges, même pour y pêcher. Vous pourriez être enlevés à vos parents, par ces monstres venus des forêts polonaises ".
Tout le monde de répondre en choeur : "nous n'irons plus, on a trop peur"
Monsieur le Maire glisse à l'oreille du père Miclou.   "Vous y êtes allé un peu fort avec vos monstres. Ils sont terrifiés, mais au moins ils ne sont pas prêts de s'approcher de la voie d'eau.
Moi, Léontine, une question me taraude. Jusqu'à quand les rouwskis resteront au petit Lesdins. Demain Jeudi, jour de catéchisme je poserais la question à l'abbé que tout le monde ici appelle par son prénom, Bernardo.

dimanche 17 avril 2016

Randonnée avec le Comité des Fêtes


Le Comité des Fêtes avait convié les habitants, via le bulletin municipal, à une randonnée pédestre et cycliste le dimanche 17 avril 2016, le rendez vous était donné à 10h00 rue de Touraine (à la maison des associations).
Un groupe de marcheurs ont réalisé un parcours d'environ 7kms dans la nature, apercevant quelques chevreuils au passage. Puis un groupe de cyclistes pour un parcours d'une quinzaine de kms.
Un apéritif était proposé ensuite, ainsi que pour ceux qui le souhaitaient un pique nique partagé dans la salle des associations, avec jeux de cartes, quilles etc...




vendredi 15 avril 2016

Des barrières au café

Afin de sécuriser les abords du café "le scorpion" et d'éviter le stationnement sur le passage piéton gênant l'accessibilité des personnes à mobilité réduite, deux barrières ont été installées par l'entreprise COLAS à la demande de la mairie.


Roman

Journée de chamaillerie à Lesdins

Episode n°14

Cette semaine c'est encore le boiteux qui fait jaser. Après ses frasques au café de la marine, le voilà, au moment de payer la facture que Charlemagne lui présente, qu' il renie sa signature invoquant de multiples prétextes. Le marinier n'est pas homme à se laisser faire et entend bien qu'il respecte les accords conclus. Le ton monte. Il faut dire que le boiteux a déjà quelques verres d'absinthe dans la panse et que les vapeurs d'alcool commencent à lui monter à la tête. Avant que cela ne dégénère, la patronne Ylsa, la suissesse, intervient en criant
-  dehors !.... pas de bagarre ici....
Sur les bords du canal deux attroupements se forment. D'un côté les Lesdinois venus vendre leurs produits maraîchers, de basse-cour ou laitiers, de l'autre la profession des mariniers. Ivre de colère, le boiteux s'empare d'une pelle, la fait tournoyer en menaçant Charlemagne. Ce geste intempestif ajouté aux cris, apeure un des chevaux qui tombe à l'eau avec son chargement. La pauvre bête va se noyer. La confrontation est inévitable. Les mariniers prennent vite le dessus. Le boiteux et ses deux ou trois soutiens vont prendre une bonne dégelée.
En plus d'avoir perdu un cheval et son chargement, couvert de bleus de la tête aux pieds, il s'acquitte de son dû. Quand monsieur Lalou le garde champêtre arrive, tout est rentré dans l'ordre. Le boiteux ne souhaite pas porter plainte pour préserver ses intérêts. Il dit
-  le cheval à l'eau c'était un accident. Pour les nombreuses contusions, je suis tombé d'un tombereau (Mr Lalou n'en croit pas un mot).
Tous les enfants ont été réunis sous le préau. Monsieur le maire prend la parole
-  vous êtes au courant des drames qu'a connus notre commune :  un suicidé, plusieurs noyés dont trois enfants du village voisin, un cheval tombé à l'eau. Les abords du canal sont des plus dangereux. Il ne faut plus s'en approcher. Des esprits maléfiques rôdent. Le père Miclou va vous relater l'histoire qu'il a vécue en traversant la forêt des monstrosiaskis. 

 " Notre bataillon devait rejoindre le Danube, à travers ce grand massif forestier qui couvre le quart de la Pologne dont les arbres sont si hauts et le bois si dur que Christophe Colomb les avait choisis pour construire ses caravelles et partir à l'aventure vers l'Amérique. L'intérieur de cette forêt était inaccessible. Les lianes étaient couvertes d'une substance gluante qu'il ne fallait surtout pas toucher sous peine d'horribles démangeaisons. On progressait le long des cours d'eau et le soir, au bivouac, les ours rôdaient, les loups hurlaient. Ce dont nous avions le plus peur c'était des rouwskis, une sorte de vampire qui chaque nuit faisaient disparaître l'un d'entre nous ".

Sous le préau, dans notre petite tête d'enfant c'était l'effroi. Malgré tout, moi Léontine je me risque à poser une question
-  Père Miclou .... les rouwskis  sont-ils déjà venus jusqu'à Lesdins .....?
-  Je vous raconterais la suite mardi. Aujourd'hui je dois partir à St-Quentin pour fêter la St Joseph, le patron des charpentiers dont je suis le président d'honneur de la confrérie.




mardi 12 avril 2016

Roman

Journée de chamaillerie à Lesdins

Episode n°13

La triste fin du garde chasse a semé le doute parmi les ménages du grand Lesdins. Autour de la table, dès que l'on aborde le petit Lesdins et sa voie d'eau, tout le monde se chamaille. Le boiteux qui n'était pas à l'enterrement continue à fréquenter, comme ci de rien n'était, le café de la marine et ses poulettes. Actuellement sa préférée c'est Lulu, une blonde pulpeuse aux formes avantageuses. 
Dans l'estaminet enfumé, on fait aussi des affaires. C'est comme ça que le boiteux est devenu marchand de charbon. 
Equipé d'un cheval attelé à un tombereau, il achète aux mariniers puis revend aux particuliers. Plus facile que le bois, le nouveau combustible fait fureur. Cet hiver, la demande est si forte qu'il acquiert de nouveaux chevaux, embauche charretiers et journaliers pour charger et décharger. Les livraisons n'arrêtent pas. Le boiteux est devenu un homme riche. Il gère son entreprise et signe ses contrats au café de la marine où il a sa table réservée.
Ce soir il a le sourire car il vient de signer avec le marinier Charlemagne, un gros contrat d'approvisionnement en charbon. Pour fêter ça il offre une tournée générale et demande aux poulettes de faire le spectacle. Elles créent une ambiance à faire damner tous les saints de la terre. Les nombreux clients en oublient de rentrer chez eux, finissent la nuit à la belle étoile. Au petit matin le garde champêtre n'en revient pas. Il découvre des hommes titubants, ivres par la consommation abusive d'absinthe. 
Pour le boiteux la fête ne durera pas longtemps. Ne pas respecter sa signature va lui coûter cher.
A la mairie, c'est l'inquiétude. Le premier magistrat vient d'apprendre la noyade de trois jeunes enfants du village voisin. Pour éviter un drame semblable et trouver une solution, sur le champ, il décide de réunir autour de son conseil, l'institutrice, le maître d'école, le garde champêtre, le curé, le père Miclou, le sage de la commune admiré par tous depuis qu'ils ont vu Napoléon lui remettre la légion d'honneur au revers de son veston. Il était présent lorsque le bourreau a montré la tête du roi de France au peuple (Louis XVI). Il a participé à deux campagnes napoléoniennes.
Miclou était un surnom dont l'ont affublé ses compagnons charpentiers. Il a fait son apprentissage à Paris chez son oncle, rue de la ferronnerie. Le diplôme en main, les apprentis organisent une grande fête, avec pour les charpentiers, une compétition. Enfoncer jusqu'à la tête, d'un seul coup de marteau, un grand clou de charpente. Quand un apprenti réussit cet exploit, tout le monde reprend en choeur :
   " ... il est des nô...ô...tres ..."
Le petit Michoux, (c'est son vrai nom) n'y parvint pas, même après trois essais. Le clou n'est planté qu' à moitié. Ses compagnons d'apprentissage entonnent 
 -  mi-clou, mi-clou, mi-clou .....  ce surnom lui restera.
A la mairie, après le tour de table, il est décidé que pour dissuader les jeunes enfants de se rendre au petit Lesdins sur le bord du canal, c'est le père Miclou qui a été choisi pour leur raconter, non pas l'histoire de "barbe bleu" ni "la peur du loup garou" mais de leur parler de la forêt des monstrosiaskis (en français la forêt des monstres), qu'il a dû traverser lors d'une campagne napoléonienne.

lundi 11 avril 2016

Sécurité aux 35 marches

Plusieurs lesdinois nous ont signalé le caractère de dangerosité du Noirieu à hauteur des 24 marches.
La mairie a prévenu les Voies Navigables de France, propriétaire de cette parcelle. Ceux ci sont intervenus rapidement sur la pose d'un nouveau grillage et par l'élagage des arbres.




Travaux de peinture

Après les travaux de peinture dans la salle de la mairie (club 3ème âge), le couloir des toilettes (qui en avait bien besoin également) a été repeint durant les vacances scolaires. Il reste quelques travaux sur la toiture des toilettes a effectuer par l'entreprise BOUCLY.


Travaux de peinture à l'école

Les dernières peintures de rénovation ont été appliquées dans la cuisine de l'école, durant les vacances scolaires afin de n'occasionner aucune gêne.



dimanche 10 avril 2016

Le passage du Paris-Roubaix

A LESDINS, les cyclistes du PARIS-ROUBAIX  sont passés vers 12H30, bien groupés, avec un temps ensoleillé mais plutôt frais 10 degrés





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vendredi 8 avril 2016

Roman

Journée de chamaillerie à Lesdins

Episode n° 12

Le vicomte Charles-Edouard Dubois de la Hyère tombe des nues lorsqu'il apprend que l' homme qui s'est suicidé n'est autre que son garde chasse Antonin Lafleur. Il est encore plus surpris de découvrir que celui-ci est un client assidu du café de la marine. Même Hippolyte le cocher du domaine n'était pas au courant. A ses funérailles les langues commencent à se délier.
Antonin avait pris l'habitude de passer à l'estaminet pour recueillir des renseignements avant d'aller faire le guet pour épingler les braconniers, comme il le faisait dans les bistrots du village avant l'arrivée de la suissesse et de ses poulettes. Il finit par s'amouracher de Britta à qui chaque soir il offrait un verre d'absinthe, pour l'entendre lui susurrer des mots doux tout en lui chatouillant le lobe de l'oreille. Il lui arrivait même de revenir dans la nuit pour un deuxième passage, comme envoûté par la belle rousse.
Mais cette nuit là, lorsqu'il aperçoit dans la petite alcôve au fond de la salle Britta assise sur les genoux du boiteux en train de trinquer les yeux dans les yeux, son sang ne fit qu'un tour. Avant de quitter brusquement l'établissement, il cria :
- toi le boiteux t'es un salaud ? ...... et toi la bombasse poil de carotte et d' brun de judas, tu m'as trahi ? ...
Personne ne pensait que le garde chasse Lafleur allait mettre fin à ses jours.
Il était connu pour être un célibataire endurci, un dur à cuire à la couenne épaisse comme on dit au grand Lesdins. L'église était pleine à craquer. Il y avait même Gazon le braconnier le plus réputé qui n'avait jamais été tendre avec Antonin. Dans son homélie, l'abbé mentionne que sous son masque l'homme cachait un grand coeur.
L'affaire du suicide a profondément marqué le village. Dans toutes les demeures le soupçon s'installe, même chez mes parents, lorsque papa rentre un peu tard, maman le presse de questions
- tu n'étais pas au petit Lesdins ?
Agacé il répond
- j'étais chez "mimile" pour ma partie hebdomadaire d'écus avec Hippolyte.










mercredi 6 avril 2016

Perturbations collectes déchets ménagers

Suite à un préavis de grève des agents de collecte, les déchets ménagers ne seront pas ramassés ce mercredi 6 avril 2016.
Un numéro vert à contacter en cas de problème :0 800 012 600

mardi 5 avril 2016

Roman

Journée de chamaillerie à Lesdins

Episode n° 11

La mise en eau du canal dura une bonne semaine. Quand le niveau fut suffisant, les écluses furent mises à l'essai. La majorité d'entre nous n'avions jamais vu leur fonctionnement. C'était un spectacle pour beaucoup de Lesdinois.
Le passage de la première péniche, est éminent. Par chance c'est un jeudi, jour sans école. Pas un seul enfant n'est absent. Tirée par un cheval, l'embarcation ridant la surface de l'eau glisse sans un bruit. Elle transporte du bois de charpente pour l'entreprise du père Miclou, charpentier du village, désireux d'être le premier à bénéficier de ce nouveau moyen de transport. Le déchargement a lieu juste avant le souterrain. Par la suite, chaque jour, c'est une cinquantaine de péniches qui passent chargées de charbon, de divers matériaux de construction, de sable, de céréales, etc...
A peine ouvert à la navigation, fleurissent le long des berges des baraquements construits à la hâte par des gens plus ou moins en marge, attirés par la possibilité de petits trafics. Mais déjà le premier bistrot s'installe, bien vite surnommé "le café de la Marine". La tenancière, une suisse, femme à poigne prénommée Ylsa originaire du val-de-Travers, arrivée avec dans ses bagages de quoi déstabiliser le village et ses environs, quatre donzelles à ses côtés comme serveuses, surnommées par les consommateurs "les poulettes d'Ylsa". Elle arrive aussi avec la boisson de sa vallée natale, inconnue chez nous, l'absinthe. Le succès est immédiat. Les mariniers font des haltes de plusieurs jours. Le soir les hommes viennent s'encanailler, les charretiers abandonnent leur bistrot préféré, font un détour chez Ylsa pour se rincer l'oeil et boire une rasade de l'envoûtante boisson vert pastel.
Les autorités commencent à s'inquiéter, en premier lieu l'abbé Gambini, l'instituteur et l'institutrice monsieur Têtu et madame Mercier, monsieur le maire dont le garde champêtre lui remonte chaque jour des informations alarmantes. Bien entendu, dans le village, personne ne fréquente l'établissement du "café de la marine". Pourtant deux drames vont survenir.
Le premier noyé, tombé à l'eau en pleine nuit, sans témoin. Puis le premier suicide. L'homme s'est jeté du haut du souterrain (probablement par dépit amoureux).

vendredi 1 avril 2016

Roman

Journée de chamaillerie à Lesdins

Episode n° 10

Le banquet avec l'empereur me laissera un beau souvenir. Seul l'abbé Gambini était un peu morose pour ne pas dire frustré de ne pas avoir béni le canal. Il fait malgré tout bonne figure, néanmoins pour montrer son amertume, chaque fois qu'on lui présente un plateau avec des sablés imprimés en l'honneur de l'empereur, l'abbé d'un air malicieux et à voix haute, pour que tout le monde entende :

- je préfère les boudoirs rosés, ils s'accordent parfaitement avec le champagne !

Quant à la fête sur la place du village, elle a bien vite dégénéré. Les charretiers qui se considèrent comme l'élite des travailleurs agricoles, préfèrent rester entre eux, comme aux champs, pour "rchiner". (partager le casse croûte)
Au retour ils s'arrêtent dans leur bistrot favori. Ils y ont même leur coin de comptoir que personne n'oserait occuper en leur présence.  Au fond de la salle, leurs plombs (jeu d'écus) toujours au sol au cas où ils voudraient engager une partie. Dans la cour de ferme, le premier charretier règne en maître. Il donne les ordres de départ, les pauses gamelles, et passe souvent sa mauvaise humeur sur les journaliers ou manouvriers. Alors quand ceux-ci sont arrivés pour faire la fête sur la place du village, ils ont été accueillis par des quolibets, des moqueries en tout genre, et pour ça la corporation des charretiers ne manque pas de vocabulaire.
Le boiteux qui n'est ni charretier, ni journalier mais toujours prêt à la bagarre, tantôt avec les uns, tantôt avec les autres, aujourd'hui il a choisi le camp des journaliers venus du petit Lesdins en nombre. Excitées autant par la boisson que par le boiteux qui ne souhaite que ça, les deux parties se font face d'abord  avec des insultes de charretier à l'encontre des journaliers  "tas de merdeux" - "vous êtes des nulles à chier" - avant de se ruer pour engager la confrontation, la réponse des journaliers avec leurs cris préférés "bande de fumier" - "on va vous faire la peau".
Débordés par le nombre, les charretiers ne doivent leur salut qu à l'arrivée du garde champêtre qui renvoie tout le monde dos à dos, les uns accusant les autres d'avoir commencé en premier. C'est la première bagarre entre le petit et le grand Lesdins.
Le lendemain dans les cours de ferme, le travail reprend comme ci de rien n'était. Pour nous les enfants, une seule chose compte, voir passer les premières péniches. Mais avant, la trouée qui coupe le village doit-être mise en eau, et pour cela il faudra compter une bonne semaine.